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Podcast Signs of the Times
1 septembre 2006
Traduction Jérôme Louvel

Laura « Il y a un programme de désinformation pour littéralement tous et chacun, qui que vous soyez, quelque soient vos goûts, vos croyances, vos centres d'intérêt ; un site Web a été conçu spécialement pour vous, pour diriger votre pensée et votre attention et vous emmener dans la direction qu'ils souhaitent que vous preniez... »

« Vous écoutez Radio Libre Signs-of-the-Times qui émet au cœur d'une Amérique occupée »

Henry

Bienvenue sur le podcast Signs-of-the-Times de cette semaine. Je suis Henry...

Joe

... Je suis Joe...

Scott

... et je suis Scott.

Henry

Cette semaine nous allons parler du « fascisme islamique », le nouveau mot à la mode tout équipé pour frapper d'effroi le cœur des Américains et des Anglais, et lentement mais sûrement du monde entier. La guerre au terrorisme a cours depuis un moment : elle a commencé avec Reagan dans les années quatre vingt, et bien sûr après le 11 septembre elle est montée d'un cran. La diabolisation des Arabes et de la religion musulmane a commencé depuis qu'Israël s'est implanté illégalement, avec une grande cruauté et au prix du sang, en Palestine. Les média, au cours des cinquante et quelques dernières années, ont lentement, constamment et sûrement planté les graines d'une guerre mondiale à venir que nous ne pouvons même pas imaginer. La requalification de la « War on Terror » comme « guerre contre le fascisme islamique » est le pas suivant, et c'est ce dont nous allons parler.

Nous avons vu cet été que les Israéliens, après les écrans de fumée qu'ont été le retrait de Gaza et leur manière de le présenter comme un grand geste pour la paix – alors que nous avons dit tout du long que ce n'était pas un geste pour la paix mais une préparation à la guerre : nous avons vu cet été que cela a abouti à l'invasion de Gaza, que les violences contre les Palestiniens sur la rive ouest ont augmenté, et qu'ensuite, en juillet, Israël a déchaîné ses armes de guerre contre le Liban. On nous a dit qu'ils ont encouru une défaite contre le Hezbollah. Nous pensons qu'il y a anguille sous roche, et que quelque chose de beaucoup plus sinistre se passe à couvert...

Joe

Il m'apparaît que cette idée qu'Israël a essuyé une défaite est en quelque sorte une imposture. C'est en réalité une vérité partielle disséminée pour ne pas avoir à exposer la vérité toute entière. Je n'achète pas une seconde cette idée qu'Israël, après un long passé d'infiltration de nombreux pays du Moyen-Orient et son contrôle à peu près total de cette zone – nous parlons là de ses voisins, de la Syrie, de l'Egypte, la Jordanie, le Liban, et même l'Iran et l'Irak – je ne crois pas une seconde qu'Israël puisse, à ce niveau de contrôle et de pouvoir, avec toutes ses agences de renseignement, puisse être entré en conflit avec le Hezbollah et s'en être mal sorti, terriblement mal sorti. Cela ne colle pas du tout selon moi, et...

Henry

Il faut aussi se rappeler que c'est une guerre qui n'est pas arrivée comme ça : c'est quelque chose qui a été préparé depuis des années !

Joe

Bien sûr. C'est une preuve supplémentaire qui écarte l'idée qu'Israël ait subi une défaite contre le Hezbollah, parce qu'Israël a planifié ce conflit, ce bombardement à court terme du Liban, et qu'ils ont eu ce soutien, dont ils ont beaucoup parlé, de leurs amis du gouvernement américain acquis au moins un an auparavant. Et il y a aussi ce fait, qui a été complètement dénié et omis par les principaux organes de presse, qui ont dit que le Liban, ou le Hezbollah, a d'une certaine manière provoqué et débuté ce conflit en franchissant la frontière avec Israël et capturé quelques soldats israéliens... mais le fait est – et il a été rapporté dans quelques sites Web sur l'actualité, Bloomberg inclus – qu'en réalité les soldats israéliens, ou un bataillon de soldats israéliens, se sont infiltrés au Liban par delà la frontière et, comme cela a été souvent le cas par le passé lorsque cela s'est produit, que le Hezbollah les a attaqués et a capturé quelques uns de leurs soldats. Cela est déjà arrivé à plusieurs occasions ces dernières années. C'était d'ailleurs une sorte d'accord entre eux, que ce genre d'incursions limitées seraient autorisées à se poursuivre, et qui si et quand des soldats israéliens étaient capturés, ils seraient échangés contre des prisonniers palestiniens ou des combattants du Hezbollah en captivité en Israël. Donc avant tout, et en premier, Israël a provoqué cette guerre, ce conflit, ce conflit récent avec le Liban. Ils l'ont constamment et délibérément planifié à l'avance, et ont ensuite vendu au monde ce mensonge que le Hezbollah l'avait provoqué et que donc ils étaient en droit de bombarder le Liban et de tuer treize cents civils.

Donc ma théorie sur ce qui s'est passé – ou plutôt notre théorie, devrais-je dire –est que cela n'a pas été une défaite, mais plutôt, en fait, un « sondage de fond » de la part d'Israël de la réaction du public mondial à l'assassinat et au bombardement indifférencié de civils arabes. Parce que c'est exactement ce qui s'est passé : c'était de la part d'Israël du meurtre pur et simple, depuis les airs et les mers, de personnes entièrement innocentes, et qu'Israël savaient innocentes et étrangères à tout conflit, si ce n'est qu'elles adhéraient à un idéal quant à leur droit à la souveraineté, et quant à leur propre pays et leurs propres croyances.

Donc Israël a utilisé tout cela comme un test de l'opinion publique mondiale. Parce qu'il ne vous aura pas échappé que ce qui s'est passé ces dix dernière années, et même probablement depuis plus longtemps – mais en tous cas ces dix dernières années depuis qu'Oussama a fait son apparition sur la scène... non en fait cela fait plus de dix ans, depuis 1993 et la première attaque contre le World Trade Center, et après cela les attentats sur les ambassades, culminant avec le 11 septembre et toutes les attaques depuis le 11 septembre – il y a eu un effort concerté de la part des gouvernements occidentaux, et en premier lieu les gouvernements américain et britannique, et aussi évidemment du gouvernement israélien, pour diaboliser les Arabes et les Musulmans en général en tant que terroristes. Et ils ont été jusqu'à tuer leurs propres citoyens, le 11 septembre, et à Madrid...

Henry

... et à Londres...

Joe

... et à Londres. Mais pour ces événements évidemment il ne s'est pas agi du meurtre de leurs propres citoyens, parce que dans le cas du 11 septembre et des trains de Madrid il est plus que probable qu'il s'agissait du Mossad, et les Israéliens ne voient pas les occidentaux comme leur propre peuple – ils ne les considèrent même pas réellement comme des alliés, car ce sont des « gentils » : ils peuvent être tués impunément. Et le 7 juillet, lors des attentats sur les trains à Londres, il est plus que probable que c'ait été l'œuvre du MI5, l'agence de renseignement britannique, parce qu'ils faisaient un peu désordre – ils n'avaient pas la classe du Mossad, toujours très propre : il y avait beaucoup plus de « trous » dans les attentats de Londres que dans ceux du Mossad. Ce n'était donc pas le Mossad mais plus probablement le MI5. Mais l'idée ici est que tout cela a été provoqué pour faire avancer l'idée auprès du public occidental que tous les Arabes, tous les Musulmans sont des terroristes, et plus spécifiquement les Arabes du Moyen-Orient. Parce qu'Israël désire conduire une vaste et grande guerre aux peuples arabes du Moyen-Orient, et veut à cette fin bénéficier du soutien, dans la plus grande mesure possible, des citoyens occidentaux. Et le moyen pour cette fin est de peindre les peuples que vous voulez anéantir comme des terroristes qui vous haïssent.

Henry

Et nous pouvons constater qu'ils ont été couronnés de succès sur ce point, parce que, malgré toutes les horreurs qui se sont produites, les Etats-Unis et Israël ont été en mesure d'atermoyer, et d'atermoyer encore en disant : « Ce n'est pas encore le moment pour un cessez-le-feu, ce n'est pas le moment pour un cessez-le-feu » et même si d'autres gouvernements contraient : « Il faut un cessez-le-feu immédiat », ils n'avaient aucune intention de le mettre en œuvre.

Joe

Ils attendaient d'avoir les données au sujet de l'opinion publique mondiale, et ils ont été probablement plutôt satisfaits du succès de leurs efforts des dernières dix, quinze années, car beaucoup de populations de pays occidentaux ne se sont pas senties si concernés que ça.

Nous parlons ici du meurtre d'enfants – et c'est une chose plutôt difficile à obtenir lorsque vous prenez en compte le fait qu'une personne ordinaire est horrifiée par la mort d'un enfant, d'enfants innocents. Mais beaucoup de gens y pensaient à deux fois. Beaucoup de gens disaient : « Oui, c'est mal, mais... ». Et c'est ce « mais »...

Henry

« Israël a le droit de se défendre... »

Joe

« Ce sont des sympathisants terroristes en puissance... » ce qui rend leur mort légèrement moins horrible. On a ici affaire à la ponérisation, à la « psychopathisation » de gens ordinaires, de gens qui normalement ne sanctionneraient pas, n'apporteraient pas leur soutien – et en fait seraient horrifiées par la mort de gens innocents, où que ce soit dans le monde, et particulièrement d'enfants...

Henry

Soyons clairs : même si un cessez-le-feu à cours en ce moment, nous avions un article le jeudi 31 août à propos des bombes à fragmentation qu'Israël a largué sur le Liban, dans les dernier jours précédant le cessez-le-feu : ils ont largué 350 bombes à fragmentation qui laissent dans la nature cent mille de ces petites bombes « filles »... et il se passera des années avant que cent mille de ces petites bombes soient ramassées, enlevées, et...

Joe

... Et beaucoup d'enfants seront déchiquetés...

Henry

... Et c'était dans des zones civiles, donc la tuerie va continuer, alors même que le soit disant cessez-le-feu est en place...

Joe

Nous souhaitons également souligner le fait qu'ils ont donné une suite à cela... Je veux dire que ce n'est pas une coïncidence si, immédiatement après ce cessez-le-feu au Liban, ce cessez-le-feu temporaire, vous avez eu ces alertes terroristes au Royaume-Uni à propos des avions. C'était comme si... après avoir bombardé et tué treize cents civils libanais et des centaines d'enfants, ils avaient conduit plus loin leur test de la volonté des peuples en créant ces alertes bidon au Royaume-Uni, entièrement fictives et ridicules. Car la police elle-même a dit qu'il n'y avait à cela aucune preuve autre que celle concoctée par les Pakistanais de l'ISI, qui est une espèce de prolongation de la CIA : aucune des personnes prétendument impliquées n'avait de matériaux permettant la construction de bombes, elles n'avaient acheté aucun billet, et tous ceux qui les connaissent disaient que c'étaient des personnes ordinaires, qu'ils ne pouvaient croire qu'elles étaient impliqués là-dedans – tout simplement parce qu'elles ne l'étaient pas ! Cela a été entièrement monté. C'était, comme tu le dis, un test de la volonté, et une nouvelle imposition aux gens de cette idée, de ce concept que tous les Arabes, tous les Musulmans sont des terroristes, et une vérification de l'étendue du succès de leur programmation. Car après ces alertes terroristes, nous avons eu trois ou quatre incidents, trois ou quatre avions ont rebroussé chemin après avoir décollé, parce que les passagers avaient vu... Il y en a eu un à Malaga, dans le sud de l'Espagne, avec un groupe de britanniques revenant de leurs vacances, et il y avait deux types dans l'avion qui étaient originaires d'Asie du Sud-Est, ou Pakistanais...

Henry

... ils n'étaient en tous cas pas blancs.

Joe

Ils n'étaient pas blancs. Ils avaient l'air... Musulmans ! Et les gens dans l'avion ont dit qu'ils consultaient leurs montres avant de monter dans l'avion – chose étrange que consulter sa montre : ne le faites pas ! – donc ils consultaient leurs montres et s'exprimaient en Arabe, et cela a été suffisant pour que tous les gens dans l'avion refusent de voler jusqu'à ce que ces types soient hors de l'avion. C'est une preuve éclatante que cette programmation a marché !

Henry

Et tu parles d'une programmation... Nous avons également observé au même moment, en réaction à ces événement, les mesures de sécurité totalement absurdes mises en place aux Etats-Unis, en Angleterre, en Australie, dans les pays anglophones, en Israël, comme quoi vous ne pouvez plus voyager avec une bouteille d'eau. A cause de cette panique au « liquide explosif », les gens ont à emporter des sacs en plastiques transparents – quel meilleur moyen pour humilier les gens !

Joe

Oui, cela cimente la réalité du « terrorisme islamique », parce qu'ainsi, si une mère a à vider le lait destiné à son bébé dans une poubelle avant de voler dans un avion, alors pour elle, de toute évidence, la menace terroriste est réelle. Parce que, je veux dire, qui pourrait imposer cela à une maman s'il n'y avait pas une menace sévère pour tout le monde dans l'avion, et pour tout le monde occidental, du fait des terroristes musulmans ? Donc c'est réel, n'est-ce pas ? C'est réel parce qu'ils vous font vider votre lait !

Henry

Et nous avons vu le nombre d'Américains, de Britanniques, et autres, qui se tenaient là et disaient : « Ah oui, ce n'est pas très commode, mais ils font cela pour notre sécurité ! ».

Joe

Oui : « Je suis plus que désireux d'accepter ces restrictions si cela améliore ma sécurité ! ».

Scott

Et cependant, comme nous l'illustrions sur la page Web de Signs, nous avions un article à propos des soit disant « bombes liquides ». L'auteur de cet article parlait avec un professeur de chimie, et l'idée de cette histoire, que les terroristes auraient la possibilité d'emporter ces liquides et de les mélanger dans les toilettes d'un avion, et de fabriquer un explosif, était montée en complète dérision. Parce que cet expert en chimie, qui avait l'expérience de ce type d'explosifs liquides qui devaient prétendument être utilisés dans ce soit disant complot, ce professeur déclarait que vous seriez obligés d'emporter tout un équipement avec vous pour mélanger ces explosifs, que vous auriez à mélanger très lentement un composant avec l'autre, à une certaine température, et qu'en pratique si toutes ces conditions et tout ce matériel n'étaient pas réunis, tout ce que vous obtiendriez serait une explosion qui serait suffisamment limitée pour blesser ou tout au plus tuer la personne dans les toilettes, et certainement pas assez puissante pour créer une ouverture dans la carlingue de l'avion, ni tuer d'autres personnes. Ce serait seulement cet imbécile dans les toilettes qui s'exploserait, perdrait ses deux mains ou se brûlerait, et puis c'est tout...

Joe

Combien de professeurs de chimie y a-t-il ? C'est le problème. Combien savent cela ? Ce détail... C'est le problème : les gens ne savent pas cela. Ils croient simplement ce qu'on leur dit. Ils ne regardent pas les détails, et ils gobent les mensonges tellement facilement ! Le point important est, comme nous le répétons, que le but est d'effrayer les occidentaux afin qu'ils haïssent les Arabes et les Musulmans, de telle manière qu'Israël et l'Amérique puissent les tuer. Le fait est que cela a très, très bien marché, parce qu'il y avait des gens dans cet avion qui étaient si effrayés qu'ils étaient prêts à tuer eux-mêmes les deux  Musulmans – vous voyez ce que je veux dire, tellement ils étaient effrayés ! S'ils n'avaient pas été expulsés de l'avion, ils avaient tellement peur d'êtres victimes d'une explosion qu'ils allaient les étrangler de leurs propres mains ! Voilà un travail bien fait !

Scott

Et il y a encore une autre petite anecdote. Nous avons mentionné cette petite excursion d'Israël au Liban – cette idée qu'ils mettaient leurs lignes à l'eau pour tester les réactions mondiales, voir jusqu'où ils pourraient aller, au fond pour constater le niveau de succès du lavage de cerveau sioniste et néo-conservateur, le succès de leur campagne. Mais cette autre anecdote intéressante était... bien sûr dans les principaux organes de presse vous pouviez lire qu'Olmert, le premier ministre israélien, était dans de beaux draps. Que les Israéliens étaient malheureux parce qu'ils avaient été vaincus. Et il y a eu ce scandale sexuel impliquant Olmert, puis l'annonce d'une enquête sur certains de ces aspects – ce n'était pas une enquête indépendante, et bien évidemment Olmert a lâché un peu de lest et en définitive l'enquête a été confiée à un ex-directeur du Mossad israélien (Rires). Vous savez, si vous avez échoué, un ex-directeur du Mossad ne viendra pas vous donner un coup de main !

Joe

C'est comme si vous enquêtiez sur vous-mêmes ! Vous vous auto-diagnostiquez. Le méchant s'auto-diagnostique : « J'ai été méchant ? Mais non, je n'ai pas été été méchant... »

Henry

C'est comme la commission pour le 11 septembre que Bush a mise sur pied...

Joe

Oui : cela lui a permis de s'en tirer blanc comme neige[1] : aucun fascisme là-dedans ! Au fond, c'est ça l'idée. Et il y a bien d'autres faits à l'appui de cela : les documents retraçant l'histoire d'Israël, et les données concernant Israël et à propos du pouvoir qu'ils ont... Tout cela n'a rien à voir avec une défaite des forces israéliennes au Liban. C'était une collecte de données quant à la réaction de l'opinion publique mondiale vis-à-vis du meurtre d'Arabes en général, dans l'objectif de mettre sur pied un massacre bien plus grand et généralisé d'Arabes au Moyen-Orient.

Henry

Cela nous amène à la question de l'emploi récent du terme de « fascisme islamique ». C'est la préparation de la prochaine étape. Dans un article que nous avons publié le mardi 31 août, de source Associated Press – et l'Associated Press est partie intégrante des principaux organes de presse, elle fait partie de la machine à propagande et à lavage de cerveau – et il y est écrit, dans cet article intitulé : L'ennemi est maintenant le fascisme, avec pour sous-titre : le GOP pense que c'est le mot juste : on ne parle plus de « terroristes » mais de « fascistes islamiques ». L'article commence ainsi : « Le président Bush a ces derniers jours réévalué l'effort anti-terroriste en tant que « guerre contre le fascisme islamique ».

« Fascisme » semble de fait être devenu le nouveau mot à la mode pour des Républicains au cœur d'une période électorale dominée par une guerre impopulaire en Irak ». Et ce n'est pas seulement Bush qui s'est exprimé en ces termes. Rumsfeld s'est exprimé au cours d'un discours au cours d'un séminaire de la Légion Américaine à Salt Lake City, et je pense que Scotty peut nous en dire davantage...

Scott

En effet. Dans ce discours devant la Légion Américaine mardi, Rumsfeld a déclaré que « les adversaires en présence on fait preuve du même genre de raisonnement que celui qui a retardé l'action militaire contre l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler ». Il a également répété que « le monde fait face à un nouveau genre de fascisme », en mettant en garde contre l'erreur commise avant la deuxième guerre mondiale, celle de l'apaisement. Il a poursuivi en déclarant que les critiques faites à l'encontre de l'administration souffraient de « confusion morale » – selon ses propres termes.

Henry

Tant et si bien que désormais, si vous n'êtes pas d'accord avec ce que fait Bush, vous êtes un sympathisant fasciste, sinon un fasciste pur et simple.

Joe

Alors pourquoi ergoter sur la mort d'enfants libanais ?

Henry

L'article de l'Associated Press poursuit en disant : « Décrire le combat comme s'inscrivant contre le fascisme islamique est « ... une définition adéquate de la guerre dans laquelle nous sommes engagés », déclara le commentateur GOP Ed Goa. Il ajouta : « Je pense qu'il en est ainsi parce que cela définit clairement l'ennemi, d'une manière qui prend en compte le fait qu'ils ne sont pas en uniforme[2] ». Nous avons donc soit disant des terroristes en haillons, et maintenant nous pouvons affirmer qu'ils sont fascistes : nous sommes en mesure de les définir. Sauf que vous ne définissez personne. Vous leur collez une étiquette ! C'est un hameçon émotionnel. Tout le monde hait le fascisme, parce que tout le monde à entendu ces histoires concernant la deuxième guerre mondiale, et a vu les films sur Adolf Hitler... Tout le monde sait que le fascisme est une mauvaise chose.

Joe

Exactement. Parce que, comme nous le disions plus tôt, le problème avec la « war on terror » et la « guerre contre le terrorisme » est que les pontes de la gauche, ou de la pseudo gauche, ont suggéré que peut-être le gouvernement américain devrait s'interroger sur les raisons pour lesquelles ces terroristes nous haïssent à ce point : Parce que s'ils sont terroristes, et mènent une guerre terroriste, s'ils nous attaquent en utilisant des tactiques terroristes, pourquoi en est-il ainsi ? Ne devrions nous pas faire porter le blâme sur une partie des Américains ? La réponse est pour le moins négative...

Henry

... c'est presque de la trahison...

Joe

... Exactement : cela ne peut pas être minimisé en aucune façon, vous ne pouvez qualifier cela dans des termes autres que du « pur totalitarisme », dans des termes absolus, car c'est un ennemi implacable qui veut nous tuer parce que nous sommes ce que nous sommes, parce que nous sommes libres, parce que nous sommes américains. Vous ne pouvez donc permettre à personne de mettre cela en question, ni rejeter une part du blâme sur les Américains ». Et un manière de l'assurer est de le redéfinir comme du fascisme. C'est une chose de combattre le terrorisme... mais des fascistes ! Ce sont des gens qui haïssent purement et simplement les autres, qui tuent sans raison ; ils sont totalitaires ; ils sont pour une petite élite qui oppresse la majorité pour le plaisir. Ce serait en vérité une guerre juste si elle était contre des fascistes terroristes... Mais comme tu l'as déjà dit, c'est traiter les autres de ce qu'on est soi-même, accuser les autres de faire ce que vous faites vous-mêmes...

Henry

Eh bien nous allons un peu plus tard examiner cela plus en détail. Parce que nous voyons réellement ce qu'ils nous préparent, et ce n'est pas joli. Maintenant, c'est totalement absurde de traiter les Musulmans des fascistes. Et parce que c'est totalement absurde de les traiter de fascistes ils ont à faire quelques contorsions. Un conseiller en affaires moyen-orientales de la première administration Bush et de l'administration Clinton appelé Denis Ross s'est exprimé et l'a admis. Il a dit « Le fascisme a une certaine définition... » Ça, c'est vrai. « Que les soi-disant « fascistes islamiques » y répondent ou non, un chose est claire : ils sont radicaux. Ils représentent une interprétation de l'Islam complètement intolérante et radicale ». Donc, si vous êtes un peu radical sur les bords, ou complètement radical, eh bien alors vous êtes juste un fasciste ! Je veux dire : vous voyez, hein ?

Joe

Il y a beaucoup de surfeurs californiens qui vont avoir des ennuis, parce qu'ils sont totalement radicaux !

Henry

Et Eric Margolis a eu réponse à cela dans un article intitulé Le grand mensonge du « fascisme islamique ». Il dit : « Ce terme horrible a été employé en premier par Israël, tout comme le terme, qui a connu un gros succès, de « terrorisme », visant à déshumaniser et diaboliser des adversaires en leur déniant toute motivation politique rationnelle, ôtant par là même toute nécessité d'avoir à répondre à leurs griefs et leurs demandes ».

Joe

Exactement.

Henry

Et c'est ce que nous voulons dire : les Arabes et les Musulmans sont diabolisés de telle façon qu'ils puissent être éliminés en toute impunité. Ils peuvent êtres tués, et vous ne vous en offusquerez pas.

Joe

Et leurs réclamations, ou leurs griefs – qui sont totalement justifiés – contre les Américains, contre les Israéliens, pour avoir volé leurs terres, pour avoir fait pression sur eux, pour les avoir tués en masse pendant les cinquante dernières années, ces réclamations peuvent être ignorées, parce que ce sont des terroristes. Parce que des terroristes, ni a fortiori des fascistes, n'ont de réclamations légitimes, parce qu'ils sont par nature mauvais.

Henry

Or il existe une définition très claire du fascisme. Nous y venons. Eric Margolis  fait remarquer que si vous prenez cette définition du fascisme et que essayez de l'appliquer aux Musulmans, cela ne marche pas.

Joe

Elle ne s'applique pas à l'Islam, ni aux Musulmans, pour cette raison que pour l'Islam le concept même de fascisme est antagoniste à tout ce qu'il enseigne. Bien sûr les gens disent qu'ils ont affaire à des extrémistes, des fondamentalistes islamiques, mais le fait est que ces derniers ont été plus ou moins créés de toutes pièces. Il y a bien entendu toujours eu des sectes fondamentalistes, ou des groupuscules fondamentalistes dans toute religion. Ce que je veux dire, c'est que tout Américain doit être conscient du fait qu'il y a quarante millions de chrétiens fondamentalistes en Amérique – et vous devriez avoir très peur d'eux. La même chose est vraie pour l'Islam. Mais il existe une abondante documentation sur le fait que la promotion et le financement de l'Islam fondamentaliste a été facilité, et au fond conduit par le gouvernement américain dans les années mille neuf cent soixante dix – et même dans les années cinquante en termes de conception –, mais si on parle d'Al Qaïda, et des gens, du réseau qui a été monté, tel qu'on prétend qu'il existe aujourd'hui, il a été entièrement mis en œuvre et monté par la CIA, par le renseignement britannique et le renseignement israélien. Cela a commencé en Afghanistan, pendant la guerre afghano-russe, lorsque les Américains ont financé les extrémistes musulmans contre les Russes – parce que cela répondait à leurs objectifs stratégiques du moment. Depuis, ils ont été protégés, ils ont été manipulés et utilisés comme « hommes de paille » pour l'islamisme terroriste d'aujourd'hui – complètement contrôlé et piloté par des agents des principaux gouvernements occidentaux chrétiens, juifs et sionistes. Ce sont des faits indiscutables.

Henry

Vous pouvez mettre ça à la banque...

Joe

Oui.

Henry

Voyons donc maintenant ce qu'est réellement le fascisme.

Joe

Oui, puisqu'on parle de fascisme...

Henry

Voyons s'il s'applique ou non...

Joe

Maintenant que la réclamation a été traitée...

Scott

Eh bien, il y a un article intéressant... voyons... dans « Information Clearinghouse » par Tom Hartman. Il est intitulé Pour se réapproprier les débats : fascisme islamique ou républicain ?. Dans cet article, il cite le vice-président Wallace, qui a été vice-président en 1944, et auquel le New-York Times avait demandé : « Qu'est-ce qu'un fasciste ? Combien de fascistes avons-nous ? Sont-ils dangereux ? » Dans cette partie de sa réponse, il déclare qu' « il pourrait être choquant pour certaines personnes dans ce pays de se rendre compte que, sans le vouloir, ils partagent les opinions d'Hitler lorsqu'ils prônent la discrimination ». C'est assez intéressant pour éclairer l'histoire que Joe a relatée à propos de ces types islamistes dans l'avion, qui consultaient leurs montres, se passaient leurs téléphones portables, discutaient, et de la perception de cela comme d'activités maléfiques et terroristes, et de la crise qui suivit... Cette sorte d'islamophobie, ce racisme extrême, cette discrimination sont monnaie courante aux Etats-Unis et en Angleterre – et à peu près partout. Dans cet article qu'Henry a mentionné, Eric Margolis cite Robert Paxton, professeur à l'université Columbia ; Paxton y définit l'essence du fascisme, qu'il qualifie à propos de « lave émotionnelle », et il donne une liste en cinq points : le premier est « un sentiment de crise absolue hors d'atteinte des solutions habituelles » ; le deuxième, « la croyance que le groupe auquel on appartient est une victime, ce qui justifie toute action hors des limites de la loi ou de la morale » ; le troisième, « le besoin d'un leader naturel au-dessus des lois, s'appuyant sur la supériorité de ses instincts » ; le quatrième, « le droit de peuples choisis de dominer les autres sans scrupules de nature légale ou morale » ; et le dernier « la peur d'une « contamination » (entre guillemets) étrangère ». Et évidemment si vous prenez l'ensemble de la « war on terror », et en particulier depuis le 11 septembre, pour le premier de ces points, le « sentiment de crise absolue hors d'atteinte des solutions habituelles », vous avez eu le 11 septembre, les attentats des trains de Madrid, les attentats de Londres... et tout particulièrement le 11 septembre, qui a été l' « incendie du Reichstag » qui a mis le feu aux poudres dans le monde entier. Tout le monde est une cible, et en particulier les Américains. Et le deuxième, « la croyance que le groupe est une victime, ce qui justifie toute action hors des limites de la loi ou de la morale » : les Américains sont victimes, les Anglais sont victimes...

Joe

... les Israéliens...

Scott

...Tout le monde est victime... Et nous entendons en permanence que la « war on terror » est un « genre de guerre différent », que « toutes les règles ont changé », que « nous avons à utiliser tous les moyens à notre disposition : espionner nos concitoyens, mettre en place une dictature fasciste... voilà ce que nous avons à faire : combattre les méchants pour préserver nos libertés » ...

Henry

... « pour maintenir notre sûreté, et notre sécurité »...

Scott

... oui, « pour assurer la sécurité de tous ». Et pour le numéro trois, « le besoin d'une autorité au-dessus des lois, s'appuyant sur la supériorité de ses instincts »...

Joe

Qui dit ça ? Quel est le nom qui est marqué là dessus ? Georges : « Dieu m'a dit d'envahir l'Irak »...

Scott

C'est le décideur, vous savez...

Joe

C'est le décideur ! Et pour le quatrième, « le droit de peuples choisis de dominer les autres sans scrupules de nature légale ou morale », c'est certainement...

Joe

Je ne veux pas devenir antisémite ici, et je ne vais pas être antisémite. Parce que l'antisémitisme, tel qu'il est défini aujourd'hui, est tout simplement une ruse utilisée par Israël pour justifier le meurtre de personnes réellement sémites. Peux-tu relire, Scotty, ce dernier point ?

Scott

... « le droit de peuples choisis de dominer les autres sans scrupules de nature légale ou morale »...

Joe

C'est l'ethos de l'enseignement religieux israélien – ou de l'enseignement religieux juif : à savoir le « peuple élu[3] », qui est quelque chose qui a été imposé aux Juifs depuis des millénaires par un certain groupe de soit disant leaders, qui les poussent dans cette position d'être le « peuple élu », d'avoir le droit divin de tuer et détruire d'autres qui ne sont pas comme eux, parce que Dieu leur a dit qu'ils pouvaient le faire. En aucune manière je ne veux dire que telle est la croyance de tous les Juifs. Ce que je veux dire, c'est que tel est l'enseignement religieux – talmudique – réellement fasciste et psychopathe qui a été imposé au peuple juif dans son ensemble, devenu responsable des actes perpétrés au nom de cet enseignement.

Henry

Et cela a été repris dans un sens séculier aux Etats-Unis d'Amérique. C'est la manière d'agir de Georges Bush, c'est la manière dont la politique étrangère de l'Amérique s'est déployée depuis des décennies, à savoir que l'Amérique est le « leader moral » du monde entier, que l'Amérique est le « leader démocratique » du monde entier, et que cela leur donne le droit d'envahir qui ils veulent, d'exploiter économiquement qui bon leur semble, parce que cela apporte liberté et démocratie.

Scott

C'est également l'ethos des chrétiens fondamentalistes. Les fondamentalistes croient que « Israël envahit les autres pays du Moyen-Orient ! Super ! La fin des temps approche... L'Apocalypse, tout ça, le livre des révélations... tout Juif qui ne se convertit pas au christianisme va périr... donc allons-y ! ». Dans le cas des Etats-Unis en particulier, Bush favorise l'immunité des soldats des Etats-Unis pour crimes de guerre, même si en Irak ils torturent les gens, tuent femmes et enfants, et commettent des crimes de guerre. Le dernier point de Paxton quant à la définition du fascisme est « la peur d'une « contamination » étrangère ». Vous pouvez constater un peu cela aux Etats-Unis aujourd'hui, avec ces « maudits étrangers » qui traversent la frontière du Mexique, et qui sont détenus à la frontière, et ils sont terrifiés de quiconque ressemble vaguement à un Arabe.

Joe

Donc au fond ce que tu dis c'est que ces cinq points qui définissent le fascisme sont une description très claire d'Israël, de l'Amérique, et de leurs gouvernements, et de leurs prises de position. Cela ne saurait être plus clair. Et ils reprochent cela à leur ennemi choisi, qui est le monde musulman dans son entier.

Henry

Et pour rendre cela encore plus clair à ceux des auditeurs qui sont tellement immergés dans le lavage de cerveau qui se passe aux Etats-Unis depuis des décennies, pour rendre cela encore plus clair, nous poursuivons avec ce que Margolis dit. Il dit « Le fascisme réclame un succession de guerres, de conquêtes étrangères, et de menaces nationales, de manière à maintenir la nation dans un état de peur, d'anxiété, et d'hypertension patriotique. Ceux qui s'opposent sont étiquetés « traîtres idéologiques ». Tous les régimes fascistes qui réussissent, remarque Paxton, s'allient aux partis conservateurs traditionnels, et au complexe militaro-industriel ».

Joe

La peur est évidemment le but – du moins est-ce ce que beaucoup, dans les média alternatif, disent : le but est de maintenir les américains, et les occidentaux, dans un état de peur, de telle manière qu'ils adhèrent à tout ce que le gouvernement leur dit, qu'ils acceptent, pour préserver leur sécurité. Mais dans un autre sens, et un sens bien réel, cela va plus loin : c'est le genre d'information que vous n'avez que sur Signs-of-the-Times, à savoir que la peur est un moyen au service d'un fin. Le résultat ordinaire de la peur est la haine. Si vous pouvez rendre les gens suffisamment effrayés, leur faire craindre une autre personne, un autre groupe de personnes, alors très rapidement, il en viennent à haïr ces personnes – parce qu'ils craignent pour leur vie ; leurs bas instincts animaux entrent en jeu : ils veulent tuer. Et ils crient « Tue ! Tue ! Tue ! » pour supprimer la source de leur peur. Les préparatifs en cours d'une guerre majeure au Moyen-Orient utilisent directement cette perspective. C'est ce que nous avons commencé à dire, que le but est d'obtenir le soutien de l'homme de la rue, de personnes ordinaires et « bien », ces personnes que vous, nos auditeurs, fréquentez : vos familles, vos amis, vos collègues – des gens ordinaires qui jamais, en circonstances normales, n'approuveraient le meurtre d'innocents, mais qui, dans la mesure où ils ont peur, en viennent à haïr, et sont au fond transformés en ce que sont leurs dirigeants, à savoir des psychopathes, des gens qui n'ont pas d'empathie, pas de dévouement, pas d'attention pour les autres êtres humains. C'est ce qu'ils veulent faire : vous rendre comme eux, de telle manière que vous approuviez des actes d'inhumanité, et ce faisant, que vous détruisiez votre propre humanité, votre âme. Cela peut sembler ésotérique, mais c'est très exactement le résultat.

Henry

Pensez-y en terme de « conscience ». S'il y a des auditeurs qui sont dérangés par un terme comme « âme », pensez en terme de « conscience ». Qui, en toute bonne conscience, pourrait permettre cela ? Qui, en toute bonne conscience, peut autoriser la mort d'enfants ?

Joe

Demandez vous cela. Feriez-vous cela ? Approuveriez-vous la mort d'enfants ? Seriez-vous d'accord, ou permettriez-vous la mort d'enfants ? Vous répondez « Non », mais regardez à ce qui s'est passé avec la « war on terror », regardez les personnes que vous connaissez : ont-elles sanctionné ce genre de meurtre au nom de la « war on terror », du fait de la peur, de la terreur générée ? Probablement connaissez vous un certain nombre de gens qui approuvent cela à un degré ou à un autre. Nous ne parlons donc pas de quelque chose qui va arriver, mais de quelque chose qui est arrivé : c'est en train de se passer.

Henry

Oui.

Scott

Vous direz peut-être : « Vous nous parlez de la mort d'enfants, mais j'ai vu à la télévision, et lu dans les journaux, que c'étaient des mensonges. J'ai vu cette photo du Liban, du type qui a bidouillé la fumée pour la faire paraître pire qu'elle n'était, donc je ne crois pas cela, et je pense que les terroristes islamiques sont des fascistes fous ». Eh bien, pour donner un autre exemple sur qui sont les vrais fascistes... Premièrement, quand vous glanez une information dans les principaux média, vous pouvez très vite vous rendre compte que vous n'obtenez pas la vérité, parce que, quand vous lisez quelques-uns des sites média alternatifs tels que Signs-of-the-Times, vous pouvez prendre connaissance d'articles écrits par des reporters qui sont hautement respectés, d'articles écrits par des gens comme Robert Fisk, qui sont en réalité à l'intérieur du Liban, et qui rendent compte que, oui en fait, ils tuent des enfants, et ils tuent des femmes, et tout cela arrive en réalité. Vous pourrez alors dire « Mon Dieu, on me ment ! ». Des gens comme Bush et Cheney veulent vous faire croire que ce sont les méchants terroristes islamiques qui mentent. Et pourtant, si vous regardez simplement ce qui se passe aux Etats-Unis en ce moment : Bush a tenu une conférence de presse de la Maison Blanche l'autre jour, et un journaliste a demandé « Qu'est-ce que l'Irak a à voir avec les attaques sur le World Trade Center ? », et la réponse de Bush a été « Rien du tout ». Vous vous rappelez, lorsque tout le battage « Sus à l'Irak ! » avait cours, on n'entendait que « Saddam Hussein a des armes de destruction massive, il va attaquer les Etats-Unis. Saddam Hussein a des armes de destruction massive, il peut les utiliser contre les Etats-Unis »...

Joe

... « Saddam Hussein est lié à Al Qaïda »...

Scott

Oui, « Saddam Hussein est lié à Al Qaïda ». Et il s'avère qu'en janvier, Dick Cheney était sur un show radiophonique de Fox News, invité ce jour-là par un type appelé Tony Snow. Et Snow lui a demandé « Qu'en est-il de ce lien entre Al Qaïda et l'Irak ? », et « Que pensez-vous de cet article que Stephen Hayes a écrit ? ». Stephen Hayes est ce type qui, de manière tout à fait intéressante, est maintenant le biographe de Cheney ; et Hayes avait écrit un article qui, soi disant, illustrait le lien entre Al Qaïda et l'Irak. Or il s'avère que le Département de la Défense s'est exprimé à ce sujet, en disant que l'article de Stephen Hayes est basé sur une note écrite par Douglas Feith – qui est l'un des sionistes favoris de l'administration des Etats-Unis – et que le mémo que Feith avait écrit n'était pas une analyse des enjeux substantiels, ou des relations entre l'Irak et Al Qaïda, et qu'en définitive on ne pouvait en tirer de conclusions.

Joe

Est-ce une autre manière de dire que c'était « bidon » ?

Scott

Oui, à peu de choses près.

Joe

Mon opinion personnelle est que c'est un sioniste du gouvernement américain, qui a dit à Cheney que l'Irak était...

Scott

... qui a dit à Stephen Hayes, le biographe de Cheney – il n'a pas donné à Cheney sa note. Et bien sûr Cheney a déclaré : « Je pense que c'est un bon exemple, qui illustre le lien entre l'Irak et Al Qaïda » ; et le Département de la Défense dit que non, c'est une ineptie.

Joe

Et Bush décide d'y aller ; il déclare au monde entier – au peuple américain, tout du moins – que l'Irak, Saddam Hussein, est lié à Al Qaïda, et que donc il est directement lié au 11 septembre, et que donc il se devait d'envahir l'Irak. Ils savaient tous, à ce moment-là, que c'était un mensonge. Et aujourd'hui Bush l'admet ouvertement : et que font les gens ?

Henry

La cerise sur le gâteau est que Tony Snow est aujourd'hui l'attaché de presse de la Maison Blanche !

Scott

Bon travail, tout le monde !
Cette utilisation des principaux média est en vérité, comme nous l'avons dit, un des ingrédients du fascisme. Tom Hartman, dans l'article de que j'ai cité auparavant, écrit cette réponse du vice-président Wallace en 1944, que « le fasciste américain préfère ne pas utiliser la violence. Sa méthode est d'empoisonner les circuits de l'information au public. Pour un fasciste, le problème n'est jamais de trouver la meilleure manière de présenter la vérité au public, mais la manière d'utiliser les actualités pour tromper le public, en donnant au groupe de presse fasciste plus d'argent, et plus de pouvoir. »

Joe

A la base, fascisme est synonyme de psychopathie. Parce que tout ce que tu dis est très clairement décrit par Andrew M. Lobaczewski, qui est un psychologue polonais qui a conduit un gros travail sur les cinquante dernières années en vue d'analyser la nature du Mal – essentiellement la psychopathie. Son travail est rassemblé dans un livre que nous publions : Political Ponerology[4], qui est « une étude du Mal ajusté aux desseins politiques ». Sa lecture est essentielle pour comprendre la nature du vrai fasciste – qui se trouve être au gouvernement américain, au gouvernement israélien, et au gouvernement britannique. Ils conduisent cette soit disant « war on terror », ou « guerre au fascisme » – et à la base, en réalité, c'est une guerre contre eux-mêmes. Mais bien sûr, dans leur bouche, les fascistes, ce ne sont pas eux, mais leur ennemi choisi, à savoir le monde musulman en son entier, et plus spécialement les Arabes du Moyen-Orient.

Henry

Une des choses que nous savons à propos de la psychopathie – ayant étudié la question depuis bien des années, ici, à Signs-of-the-Times – est que les psychopathes projettent sur leurs victimes leurs propres intentions. Et cela vous le voyez se répéter, encore, encore, encore et toujours. Pour revenir à l'article de l'Associated Press dont nous avons parlé un peu plus tôt, il s'y trouve une citation d'un des pathocrates représentant l'administration Bush.

« Charles Black, un correspondant GOP de longue date ayant des liens étroits à la fois avec la première administration Bush et la Maison Blanche actuelle, dit que « étiqueter les extrémistes islamiques comme des fascistes est très juste. Cela aide à dramatiser ce contre quoi nous sommes. Ils ne sont pas de simples terroristes en haillons, ce sont des gens qui ont l'intention de conquérir le monde et d'éliminer quiconque, eux exceptés ».

Joe

Et en retournant ça à 180 degrés...

Henry

En retournant ça à 180 degrés, ce sont les plans mêmes des pathocrates. C'est ce que Bush, c'est ce que les dirigeants en Israël, c'est ce que les Tony Blair, c'est ce que tous ces gens autour du monde, dans quelque gouvernement qu'ils soient, formulent comme plan pour vous, et pour moi, et pour vos enfants : ils ont fermement l'intention de se débarrasser de votre âme !

Joe

Oui. Et ils l'ont dit mot à mot...

Henry

Ils l'ont dit mot à mot...

Joe

Dans cette citation ils l'ont dit mot à mot. Ce type, Black, l'a dit. Relis-le : il a dit « peindre les extrémistes islamiques comme des fascistes aide à dramatiser ce contre quoi nous sommes ». Notez qu'il s'agit de « dramatiser » : d'en faire un spectacle. Ils ne sont pas de simples terroristes en haillons : ce sont des gens, et il parle en fait d'eux-mêmes. Comprenez bien cela : il parle du gouvernement Bush, du gouvernement israélien, et du gouvernement britannique. Ce sont des gens qui planifient de conquérir le monde, et d'éliminer quiconque, eux exceptés.

Henry

C'est tout pour cette semaine. Si vous souhaitez discuter des sujets que nous avons traités dans ce podcast, nous vous invitons à le faire sur le forum de Signs-of-the-Times, pour lequel il existe un lien à partir de la page www.signs-of-the-times.org. A la semaine prochaine !

[1] A clean bill of health : littéralement, « un bon bulletin de santé » (NdT)

[2] ...defines the enemy in a way that we can't because they're not in uniforms...

[3] « chosen » peut vouloir dire aussi bien « choisi » que « élu » (NdT)

[4] Ponérologie politique

 





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